On nous répète souvent que pour aller mieux, il faut “prendre sur soi”, “apprendre à gérer ses émotions”, “prendre de la distance avec les gens toxiques”. En bref : faire un travail personnel pour s’adapter à ce qui nous entoure.

Mais si l’on prend un instant de recul, il y a une vérité que nous oublions trop souvent :
Ce qui nous use, ce qui nous blesse, ce qui nous éteint parfois… ne vient pas seulement de “mauvaises rencontres” ou de “manques de caractère”.
C’est aussi le produit d’un système entier, qui façonne nos comportements, nos réactions et jusqu’à notre vision de nous-mêmes.

Et tant que nous croyons que la santé mentale n’est qu’une démarche individuelle, nous passons à côté d’un pan immense du problème.

Quand la société fabrique des “survivants dociles”

Nous naissons avec des besoins fondamentaux : être entendus, soutenus, en lien, libres d’exprimer nos émotions.
Mais très tôt, nous découvrons que ces besoins ne cadrent pas avec les règles implicites du monde dans lequel nous grandissons.

  • À l’école, on apprend qu’il faut performer, être le meilleur, cacher ses vulnérabilités.

  • Dans le travail, on nous presse de produire, de répondre toujours plus vite, de faire comme si nos limites n’existaient pas.

  • Dans les relations, on se construit autour de l’idée qu’aimer, c’est parfois se taire, s’effacer, endurer.

Ces expériences répétées ne sont pas anodines. Elles conditionnent notre système nerveux. Elles nous apprennent à survivre dans un environnement qui ne répond pas à nos besoins profonds.

Résultat : nous devenons ces survivants dociles, capables de s’adapter, de tenir, de se plier.
Et parfois, nous finissons par reproduire nous-mêmes ce que nous avons subi : en nous coupant de nos émotions, en imposant le même contrôle aux autres, ou en minimisant leur douleur.

santé mentale et suradaptation

Les agresseurs individuels ne tombent pas du ciel. Ils sont aussi les fruits de ce système.

santé mentale : un enjeu collectif

L’agresseur individuel… reflet de l’agresseur collectif

Bien sûr, il existe des comportements violents, abusifs, destructeurs.
Mais il est essentiel de comprendre qu’ils s’enracinent dans quelque chose de plus vaste.

– Ce manager humiliant applique des logiques de compétition et de performance qui lui ont été inculquées.

– Un partenaire qui dénigre reproduit peut-être inconsciemment ce qu’il a observé dans son milieu familial ou culturel.

– Le parent qui invalide les émotions de son enfant ne fait que répéter une norme qu’on lui a imposée : “ne pleure pas, sois fort, tais-toi”.

Cela n’excuse rien. Mais cela montre que nous ne sommes pas face à des “cas isolés”. Nous sommes face à un système qui se perpétue à travers nous.
Et si nous nous contentons d’apprendre à “tenir bon” ou à “faire le dos rond” face aux violences individuelles, nous continuons malgré nous d’alimenter le problème.

Se libérer, c’est aussi oser nommer l’agresseur structurel : une société qui valorise la compétition au détriment de la coopération, la performance au détriment du vivant, le silence au détriment de l’expression.

Le système nerveux : un allié qui se dérègle

Ce que les neurosciences nous montrent aujourd’hui, c’est que notre système nerveux est un radar à sécurité.
Son rôle ? Détecter le danger, nous protéger, nous permettre de réagir.

Quand on grandit ou évolue dans un environnement où l’autre est vécu comme une menace (dévalorisation, pression, précarité, injustice), le système nerveux se met en alerte permanente.
Fuite, lutte, figement, auto-suffisance extrême : ces réponses sont des mécanismes de survie.

Le problème, c’est que quand ce mode “survie” devient la norme, on n’a plus accès au repos, à la connexion, à la vraie rencontre.
On vit en tension.
On vit en adaptation.
On vit loin de soi.

L’hypnose : une voie pour “déshypnotiser”

Face à cela, il ne s’agit pas seulement d’apprendre à méditer pour mieux supporter son travail épuisant, ou de respirer pour tenir face à un partenaire qui dévalorise.
Ce n’est pas ça, “prendre soin de sa santé mentale”.

Prendre soin, c’est oser se replacer au centre de sa vie.
C’est sortir de l’hypnose collective qui nous a fait croire que “tenir”, “encaisser”, “performer” étaient des preuves de valeur.

L’hypnose telle que je la pratique (humaniste, ericksonienne, transgénérationnelle, symbolique, pleine conscience) permet justement ce mouvement :

  • Explorer les parts de soi qu’on a rejetées ou anesthésiées pour survivre.

  • Identifier les croyances et injonctions héritées qui nous enferment.

  • Libérer les émotions figées dans le corps, souvent depuis des générations.

  • Réapprendre à écouter le vivant en soi plutôt que les diktats du dehors.

En d’autres termes : déshypnotiser le conditionnement pour retrouver un espace de liberté intérieure.

hypnose et santé mentale

Par où commencer en douceur ?

Pas besoin de forcer, ni d’aller “en frontal” avec votre système nerveux. Au contraire, plus vous essayez de casser vos mécanismes de survie, plus ils se renforcent.

Voici quelques pas simples, à votre rythme :

  • Chaque fois que vous vous surprenez à penser “je dois tenir”, posez-vous la question : et si je n’avais pas à tenir ?

  • Observez vos “et si” anxieux (et si je rate, et si on me juge, et si je perds tout). Accueillez-les comme la voix d’une part blessée, pas comme une vérité.

  • Offrez-vous des micro-moments de présence : une main sur le cœur, une respiration lente, un regard bienveillant posé sur vous.

Ces gestes sont des signaux envoyés à votre système nerveux : tu peux ralentir, tu es en sécurité. Vous pouvez trouver plus de pratiques à expérimenter pour apaiser votre système nerveux dans mes ressources gratuites.

La santé mentale n’est pas une affaire de volonté individuelle.
Elle est le reflet de la manière dont nous vivons ensemble, des systèmes que nous reproduisons, et des violences que nous avons intériorisées.

Se libérer, ce n’est pas seulement résister à des personnes toxiques. C’est oser reconnaître l’agresseur collectif, et décider de ne plus en être le prolongement.

L’hypnose peut être un chemin puissant pour retrouver cette liberté : en allant à la rencontre de vos parts intérieures, en réconciliant vos héritages, en vous déshypnotisant des modèles qui vous enferment.

Si vous souhaitez explorer ce chemin, je vous propose un appel découverte gratuit de 30 minutes (sans pratique, juste un échange).
Et si vous préférez commencer seul·e, vous trouverez aussi sur mon site des ressources gratuites pour avancer à votre rythme.

santé mentale et hypnose à chalon