« Je n’ai pas vécu un truc si grave… » : la phrase qui empêche de demander de l’aide

C’est une phrase que j’entends souvent : « Je n’ai pas vécu un truc si grave. » Et derrière, il y a souvent cette autre pensée, plus silencieuse encore : « Je devrais aller bien. D’autres ont vécu pire que moi. »

Cette comparaison constante, ancrée dès l’enfance, est l’un des pièges les plus insidieux des traumatismes invisibles. Dans des familles où les émotions étaient peu accueillies, minimisées ou ignorées, beaucoup ont appris à se taire, à enfouir, à relativiser ce qu’ils ressentaient. Alors, une fois adultes, ils continuent : ils comparent, ils culpabilisent, et ils se demandent s’ils ont le droit d’aller mal.

Mais les blessures émotionnelles ne se hiérarchisent pas. Elles se vivent, dans le corps, dans le cœur, dans les réactions automatiques du quotidien. Et l’un des plus grands défis face à ces blessures de fond, c’est justement de prendre conscience de leur impact réel.

Le traumatisme, ce n’est pas l’événement, c’est ce que le corps en a gardé

Contrairement à ce qu’on imagine souvent, un traumatisme n’est pas forcément lié à un événement dramatique, spectaculaire ou violent. C’est avant tout une expérience vécue comme trop intense, trop soudaine ou trop prolongée, dans un contexte où la personne n’avait pas les ressources pour y faire face.

Ce qui est traumatique, c’est la façon dont le système nerveux l’a enregistré. Lorsqu’une personne se sent impuissante, isolée ou envahie, son corps passe en mode survie : il lutte, fuit, ou se fige. Et parfois, il reste coincé dans ce mode, longtemps après que la situation a cessé.

Les neurosciences confirment aujourd’hui cela. En situation de trauma, l’amygdale (le centre d’alerte du cerveau) s’emballe, le cortex préfrontal (chargé du raisonnement) se désactive, et l’hippocampe (la mémoire temporelle) perd ses repères. Le corps continue de réagir comme si le danger était toujours présent.

« Le corps garde la trace de ce qui n’a pas été digéré. » – Bessel van der Kolk

Enfance bléssée à l'origine des traumatismes invisibles

Les traumatismes silencieux : quand l’ambiance blesse plus que les faits

On croit souvent que le traumatisme naît d’un choc brutal. Pourtant, il peut aussi émerger d’une ambiance émotionnelle diffuse, subtilement toxique, dans laquelle l’enfant n’a jamais pu se sentir vraiment accueilli, entendu, sécurisé.

C’est ce qu’Alice Miller a appelé la pédagogie noire : un cadre éducatif où les émotions sont perçues comme gênantes, où les adultes sont émotionnellement absents ou intrusifs, et où l’enfant doit s’adapter pour ne pas déranger. Il devient sage, performant, invisible parfois, apprenant à réprimer ses besoins pour préserver le lien.

Ces blessures-là ne laissent pas toujours de traces visibles. Mais elles s’inscrivent en profondeur. Elles façonnent des adultes perfectionnistes, épuisés, en quête d’une sécurité intérieure qu’ils n’ont jamais connue.

Ce que le traumatisme fait au corps (même des années plus tard)

Le traumatisme est une réponse du corps. Et ses effets peuvent perdurer, souvent sans qu’on en identifie tout de suite la cause. Voici quelques manifestations courantes :

  • Hypervigilance : tension constante, difficulté à se détendre
  • Troubles digestifs : le système nerveux autonome étant affecté, la digestion est souvent perturbée
  • Fatigue chronique : le corps brûle de l’énergie pour rester en alerte
  • Déconnexion émotionnelle : impression de flotter, de ne pas être vraiment là
  • Somatisation : douleurs diffuses, tensions inexpliquées

Somatisations des traumatismes invisibles : s'en sortir grâce à l'hypnose

Comment savoir si vous portez des blessures de ce type ?

Voici quelques signes à observer :

🟡 Vous minimisez souvent ce que vous ressentez

🟡 Régulièrement, vous culpabilisez d’aller mal, surtout quand « objectivement » tout va bien

🟡 Vous avez du mal à dire non, à poser vos limites

🟡 Vous ressentez une fatigue profonde, même après du repos

🟡 Souvent, vous vous sentez en décalage, déconnecté·e, ou dans le contrôle permanent

Ces signes ne sont pas des défauts. Ce sont des adaptations que vous avez développées pour survivre dans un environnement qui ne vous permettait pas d’être pleinement vous-même.

Pourquoi l’accompagnement est une clé essentielle (et comment je travaille)

On ne « guérit » pas un traumatisme par la volonté ou la seule compréhension intellectuelle. Parce que le traumatisme n’est pas rationnel. Il est enraciné dans le corps, dans le système nerveux, dans l’émotionnel profond.

C’est pourquoi l’accompagnement que je propose repose sur des approches complémentaires, pour aller rencontrer ces couches invisibles avec douceur, respect et efficacité :

  • Hypnose humaniste : pour dialoguer avec l’inconscient, sans dissociation
  • Hypnose transgénérationnelle : pour libérer ce qui a été hérité sans être digéré
  • Thérapie symbolique : pour transformer les mémoires via le langage de l’imaginaire
  • Pleine conscience : pour cultiver la présence et ne plus s’identifier aux émotions ou aux blessures

L’objectif ?

  • Apaiser les blessures à l’origine de vos schémas protecteurs inconscients
  • Apprendre à accueillir vos émotions sans vous laisser engloutir
  • Vous reconnecter à une forme de sécurité intérieure stable et vivante

Libération émotionnelle grâce à l'hypnose à Chalon et en visio

En conclusion : vous avez le droit de vous sentir légitime

Vous n’avez pas besoin d’un « dossier lourd » pour prendre soin de vous. Vous n’avez pas à prouver que ce que vous ressentez est valable. Vous n’avez pas à continuer seul·e.

Ce que vous portez est réel. Et il peut être entendu, accueilli, transformé.

📞 Je propose un appel découverte gratuit, sans engagement, pour faire connaissance et voir ensemble si cet accompagnement peut vous convenir.

🧡 Vous méritez d’aller mieux. Même si personne ne vous l’a jamais dit.

Pour aller plus loin, à votre rythme

Si vous avez envie de commencer doucement, à votre rythme, je mets à votre disposition plusieurs ressources gratuites à explorer : guides, fiches pratiques, articles… Des supports conçus pour vous aider à comprendre ce que vous traversez, mettre des mots, amorcer un apaisement.

Retrouvez-les directement sur mon site, dans la rubrique « ressources gratuites« .