Comprendre son rôle face à la souffrance d’un proche

Voir quelqu’un qu’on aime souffrir est une épreuve douloureuse. Qu’il s’agisse d’un enfant, d’un conjoint ou d’un ami en détresse, notre instinct nous pousse à vouloir l’aider, à chercher des solutions, à tenter de l’orienter.

Pourtant, cette dynamique peut parfois empirer la situation.

Comment alors soutenir un proche sans s’épuiser et sans renforcer involontairement son mal-être ?

La réponse réside souvent dans un travail intérieur, dans notre manière de gérer nos propres émotions et attentes.

L’impact émotionnel sur la relation

Lorsqu’on se positionne comme « sauveur », plusieurs dynamiques peuvent se mettre en place :

  • Un déséquilibre relationnel : La relation devient alors asymétrique : l’un prend le rôle de « celui qui sait », l’autre celui de « celui qui est perdu ». Cette posture peut générer une forme de dépendance ou, au contraire, un rejet.

  • Une sensation d’étouffement chez l’autre : La personne qu’on aide peut ressentir une pression implicite, ce qui l’amène parfois à se braquer et à s’enfermer davantage dans son mal-être, voire à augmenter le sentiment de culpabilité de « ne pas être capable ».
  • Un épuisement émotionnel : En portant l’autre à bout de bras, nous risquons de nous vider de notre propre énergie, ce qui peut mener à du stress, de la frustration ou un sentiment d’échec.

Nos propres blessures influencent notre manière d’aider

En effet, nos réactions face à la souffrance d’un proche sont souvent liées à nos propres blessures :

  • Peur de l’abandon : Si voir l’autre en détresse réveille en nous une peur d’être délaissé(e), nous aurons tendance à vouloir tout contrôler.

  • Besoin de reconnaissance : Aider peut aussi être un moyen inconscient de prouver notre valeur.

  • Traumas du passé : Une situation actuelle peut faire écho à une douleur ancienne non résolue.

Ainsi, si nous ne prenons pas conscience de ces mécanismes, nous risquons d’intervenir non pas pour l’autre, mais pour répondre à nos propres peurs et manques.

Reprendre sa juste place : un cadeau pour l’autre et pour soi

Plutôt que d’être dans une dynamique de sauvetage, l’idée est d’adopter une posture de soutien aligné, qui respecte à la fois notre bien-être et celui de l’autre.

1. Lâcher prise sur ce qui ne nous appartient pas

Nous ne sommes pas responsables du chemin de l’autre.

Même si cela est difficile à accepter, chaque individu a son propre rythme et ses propres choix à faire. Nous pouvons être présents, écouter, accompagner… Mais nous ne pouvons pas guérir à la place de l’autre.

Changer de posture permet de transformer l’énergie de la relation :

  • Passer d’un état de stress et de contrôle à une présence bienveillante.

  • Créer un espace sécurisant où l’autre se sent libre d’évoluer à son propre rythme.

  • Renforcer la confiance mutuelle en évitant les tensions liées aux attentes trop fortes.

2. Se recentrer sur soi pour mieux soutenir

Lorsqu’on est pleinement aligné(e) avec soi-même, notre présence devient plus apaisante et inspirante. Et cela commence par prendre soin de ses propres émotions :

  • Identifier ce qui, en nous, est activé par la souffrance de l’autre.

  • Apprendre à observer ses émotions sans se laisser submerger.

  • Cultiver des pratiques de régulation du stress (respiration, pleine conscience, auto-hypnose…).

En se stabilisant intérieurement, on offre ainsi inconsciemment un modèle d’équilibre à l’autre, ce qui peut l’encourager à évoluer à son tour.

L’impact d’un changement intérieur

Il y a quelques mois, j’ai accompagné une maman très inquiète pour son fils, qui semblait perdu et en autodestruction. Ensemble, nous avons exploré ses émotions, réactions et besoin de contrôle.

Voici ce qu’elle a constaté :

  • À court terme : Elle a mieux vécu son quotidien malgré les inquiétudes. Moins de stress, moins d’attentes, des moments de joie, et une stabilité intérieure qui lui a permis d’accueillir les émotions de son fils.
  • À moyen terme : La relation avec son fils a évolué. La relation est devenue devenant plus sereine et ouverte.
  • Dans la foulée : Son fils a repris confiance en lui. Progressivement, il s’est pris en main et est engagé aujourd’hui dans une voie professionnelle qui lui plaît.

Difficile de mesurer précisément l’impact de sa démarche dans le nouvel élan de vie de son fils, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle lui a offert un magnifique exemple d’équilibre et de confiance.

Comment amorcer cette transformation intérieure ?

Si vous vous retrouvez dans cette situation, voici quelques clés pour avancer :

1. Observer ses émotions sans jugement

Prenez le temps de noter ce que vous ressentez lorsque vous êtes en interaction avec cette personne. La peur ? La frustration ? Le découragement ? Ce simple exercice permet de prendre du recul.

2. Pratiquer des exercices de régulation du système nerveux

Des outils comme la cohérence cardiaque, la méditation ou l’auto-hypnose permettent d’apaiser l’esprit et de retrouver une stabilité émotionnelle.

3. Explorer ses parts intérieures grâce à l’hypnose humaniste

Nos réactions sont souvent guidées par des parts inconscientes de nous-mêmes (la part qui veut tout contrôler, celle qui a peur de l’échec, celle qui se sent impuissante…). L’hypnose humaniste et la thérapie symbolique permettent d’entrer en dialogue avec ces parts et de transformer ces schémas en profondeur.

Vous souhaitez aller plus loin ?

Si cette situation vous pèse et que vous sentez que vous avez besoin d’un accompagnement pour retrouver un équilibre, voici ce que je vous propose :

Séances individuelles en hypnose humaniste et thérapie symbolique pour mieux comprendre vos réactions et retrouver une posture apaisée.

Accès à mes ressources gratuites, avec des exercices pratiques pour réguler votre système nerveux et gérer vos émotions.

Un appel découverte offert, pour échanger sur votre situation et voir comment je peux vous accompagner.

Parfois, le plus beau cadeau que l’on puisse faire à l’autre, c’est de s’offrir à soi-même l’apaisement qu’on voudrait qu’il trouve.